Syndrome fréquent chez le chat âgé, l’insuffisance rénale chronique est provoquée par la perte progressive et irréversible des fonctions rénales et constitue une cause importante de mortalité chez nos petits félins.
Comprendre cette maladie, comment prévenir cette affection ? comment détecter les signes d’alerte ?
Les fonctions du rein :
- éliminer les déchets toxiques, comme l’urée et les phosphates
- fonction hormonale essentielle à la production de globules rouges par la moelle osseuse
les origines des lésions rénales :
Les symptômes ne se manifestent qu’à partir du moment où les reins ont perdu les deux tiers de leur efficacité. Avant ce stade l’insuffisance rénale est dite ‘compensée’, car la partie saine du rein s’adapte en augmentant son débit de filtration pour assurer l’intégralité de la fonction urinaire.
Avec le temps le rein se fatigue, se détériore et génère des signes de détresse, comme l’hypertension artérielle systémique
les causes :
Elles sont très variées :
- lésions congénitales (polykystose du chat persan)
- dysplasie rénale
- plus souvent les lésions s’installent progressivement sans qu’on puisse en connaître la cause d’une manière précise
Détecter les premiers signes :
- Perte de l’appétit
- amaigrissement
- baisse de l’activité
- nausées, vomissements parfois hémorragiques, diarrhée
- le chat boit et urine plus qu’il en a l’habitude
- poil terne
- mauvaise haleine
- ulcères bucaux très douloureux
- dans certains cas extrême fatigabilité, difficulté à tenir la tête en position normale
¤ A l’examen clinique votre vétérinaire pourra détecter les symptômes d’une hypertension artérielle et/ou d’une affection cardiaque.
Après plusieurs mois ou plusieurs années (selon le cas) après les premiers signaux, pourra survenir une crise d’insuffisance rénale aigue pouvant entraîner l’installation d’un coma…
Mesures à prendre :
- Check-up complet : examens sanguins et urinaires visant à mesurer les taux de l’urée, de la créatinine et de la phosphorémie.
- Diététique :
> couvrir le besoin énergétique pour maintenir le poids optimal
> aliments adaptés à l’insuffisance rénale
> lorsque l’appétit diminue, s’orienter vers des aliments où la part de lipides est plus élevée au détriment de l’amidon, tout en préservant la part de protéines et en minorant les fibres ; l’ensemble vise à limiter les risques de dénutrition.
Pour préserver l’appétence des aliments, préférer des petits repas ‘frais’
> vérifier la teneur en minéraux de cette alimentation : diminuer l’apport en phosphore, surveiller les apports en potassium au moyen d’analyses sanguines régulières
> apport élevé en vitamines du groupe B
> apport en acides gras de la série oméga - But : ralentir la progression de la maladie
- hémodialyse à l’aide d’un rein artificiel (greffe de rein) : rarement utilisé pour des raisons à la fois techniques et financières
Calculs urinaires :
Stop aux idées reçues :les croquettes ne favorisent pas les calculs. Ce qui compte, c’est une alimentation équilibrée, croquettes et/ou boîtes, et de qualité.
Ce qu’il faut faire :
- Privilégier les aliments diététiques du vétérinaire, qui sont adaptés à la pathologie et ont le mérite de rendre les urines légèrement acides, réduisant les risques de cristallisation.
- les calculs peuvent être dissous grâce à un aliment adapté disponible chez le vétérinaire et donné pendant 3 mois, puis encore au moins un mois après qu’on ait éliminé l’infection. Puis traitement diététique de 6 mois et nouveau bilan.
Ne pas faire :
- priver son petit félin d’eau, surtout s’il mange des croquettes, car il a grand besoin d’eau : l’augmentation du volume urinaire diminue le risque de fabrication de calculs
- Ne donner qu’un repas par jour, ce qui favorise l’alcalinisation temporaire des urines et favorise la formation des calculs. Disbribuer 3 à 4 repas par jour permet que les urines restent acides
- priver son animal d’exercice : la sédentarité et l’obésité sont des facteurs prédisposants aux calculs urinaires